Le tombeau

     Que savons-nous des sépultures utilisées en Palestine au début de notre ère ?

     Pour visualiser le tombeau dans lequel fut déposé le corps de Jésus, nous pouvons recourir aux dessins du père Lagrange, de l’École Biblique de Jérusalem, qui a répertorié nombre de tombeaux juifs de l’époque hellénistique, probablement encore en usage à l’époque de Jésus.

     Dans les cimetières juifs de Judée se trouvent des tombeaux creusés dans le roc et fermés de lourdes pierres en forme de meule, nécessitant quatre hommes pour les rouler et obstruer l’ouverture. Pour descendre dans ces tombeaux on utilise un escalier extérieur, qui devient peu à peu interne, et que l’on appelle le dromos.

     À l’intérieur des grottes on dispose les défunts, soigneusement enveloppés de bandelettes et parfumés d’aromates, sur des bancs façonnés dans la pierre, puis on referme l’entrée jusqu’au prochain deuil dans la famille. Car ces sortes de grottes servent plusieurs fois, les cadavres dans ce milieu chaud mais sec se décomposant vite.

     Au fond de la grotte se trouvent des kokîm, des petits coffrets de calcaire où l’on dépose les os des défunts lorsque le corps est décomposé, ce qui prend en moyenne une année. Depuis l’époque des Maccabées, depuis que la mort de milliers de martyrs a suscité la nouvelle croyance en la résurrection, au second siècle avant notre ère, ces petits coffrets deviennent individuels pour ne pas mélanger les os.